Une famille bien comme il faut - Marie-Claude Gay
En cours de lecture... Engluant. Non, en fait, je viens d'arrêter les dégâts, j'en peux plus ! Il ne me restait plus que quelques pages mais je n'ai vraiment pas le courage... La fin restera un mystère.
La connaissance, c'est comme la confiture : moins on en a et plus on l'étale ! (dit-on). Il y a un peu de ça dans ce roman laborieux à lire et dans lequel l'auteur s'auto-congratule dès qu'elle parvient à placer un mot de vocabulaire qui sort de l'ordinaire.
Intrigue(s) fade(s), difficile(s) à cerner. Est-ce le sempiternel mal-être d'une "bourgeoise névrosée" qui "a tout pour être heureuse" mais ne l'est pas ? Sont-ce les péripéties d'une simple nymphomane qui fait craquer le vernis des convenances ? Une chose est sûre : c'est une histoire trop pleine de personnages. Très peu sont connus de l'auteur elle-même et restent superficiels, sans intérêt. A vouloir suivre la trame de tant de personnages, on n'en suit aucun ; le lecteur est littéralement noyé ! Englué.
Pour pimenter ce récit en mal de saveurs, l'auteur ne nous épargne aucune des galipettes de son "héroïne" avec ses amants de passage. La première fois, c'est érotique ; la deuxième fois, c'est sensuel ; la troisième fois, c'est débridé et nauseux. Pas de quoi construire un drame quand on pouvait légitimement s'attendre à une saga familiale. Tout était pourtant là : famille enracinée dans son vignoble, noble comme les sarments qui ont fait sa fortune et sa renommée, etc. Des hommes légèrement stéréotypés mais cependant attachants dont on se détache très facilement.
Et puis, le jeu de 7/cette famille(s) avec le père, la mère, le grand-père, les deux grands-mères, le frère, les soeurs, l'oncle, le copain, les amants, le jardinier de la grand-mère, l'amant de la grand-mère, la voisine de la grand-mère... ça n'en finit plus, je vous dis !
Bof, bof, donc, mais, pleine de courage, je vais essayer de le finir, restent seulement quelques pages, quelques minutes de flagellation...